Le secrétaire général sortant de l’Union générale des travailleurs de Côte d’ivoire, Adé-Mensah François, a animé une conférence de presse, hier, à son domicile aux Deux-Plateaux. A cette occasion, il a soutenu être toujours à la barre de cette centrale syndicale. « Je suis toujours le secrétaire général de l’Ugtci. Car il y a eu un genre de congrès en un jour au lieu de trois, je ne reconnais pas Ebagnérin Joseph comme nouveau secrétaire général de notre organisation », prévient-il.
Dans la mi-journée, Adé-Mensah a conduit une délégation en vue d’accéder à son bureau, à la Bourse du travail de Treichville. Mais une fois la délégation parvenue au portail, les partisans d’Ebagnérin ont prié le doyen Adé-Mensah de rebrousser chemin. Sans faire de difficultés, il a demandé aux journalistes de se rendre à son domicile, à l’effet de dévoiler les raisons de sa présence devant le siège de la centrale syndicale. « Ayant appris qu’une décision de justice devait m’être signifiée, je me rendais à mon bureau en vue de recevoir l’acte. Malheureusement, j’en ai été empêché. Je suis donc revenu à la maison », confie-t-il. Gendarmes et policiers ont régulé la circulation afin qu’Adé-Mensah quitte tranquillement les lieux. Il soutient qu’il ne lui a pas été possible de faire son rapport moral et financier. Car son bureau est fermé. Et il a dénoncé le fait que sa secrétaire soit présente à son poste samedi dernier, en son absence. S’agissant de la nouvelle ordonnance prise à la suite de l’audience des référés d’heure à heure, mardi dernier, au tribunal de première instance d’Abidjan Plateau, le conférencier a confié n’en avoir pas été officiellement informé. « Je suis inquiet pour l’avenir. Car c’est un coup de force qui s’est produit. J’attends toujours la décision de justice. C’est un huissier qui doit me le signifier. Si je reçois cet acte officiellement, je verrai quelle conduite adopter ». Adé-Mensah, ne veut pas de bicéphalisme à la tête de l’Union, a-t-il précisé.